Comprendre la différence entre l’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) et l’allocation chômage est essentiel pour toute personne confrontée à une période de transition professionnelle. Ces deux termes, souvent confondus, jouent un rôle clé dans le soutien des demandeurs d’emploi en France.
Alors que l’ARE est spécifiquement liée au retour à l’emploi et repose sur des critères précis, l’allocation chômage englobe un cadre plus large d’indemnisation pour les personnes sans activité. Connaître leurs distinctions peut aider à mieux naviguer dans les démarches administratives et maximiser les droits.
Qu’est-ce que l’are ?
L’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) est une indemnité financière versée par France Travail (anciennement Pôle Emploi) aux personnes ayant perdu leur emploi de manière involontaire, comme un licenciement ou une fin de contrat non renouvelée. Cette prestation vise à compenser partiellement la perte de revenus des demandeurs d’emploi tout en les incitant à reprendre une activité professionnelle.
Pour être éligible à l’ARE, un demandeur d’emploi doit remplir plusieurs conditions. Il doit avoir travaillé au moins 6 mois (130 jours ou 910 heures) au cours des 24 derniers mois, être inscrit comme demandeur d’emploi, et être en recherche active d’un poste. Ces critères permettent de vérifier l’engagement des bénéficiaires dans leur réinsertion sur le marché du travail.
Le montant de l’ARE est calculé sur la base du salaire journalier de référence (SJR), qui dépend des revenus précédents du demandeur. La durée d’indemnisation varie selon l’âge et la situation professionnelle, avec un maximum pouvant atteindre 24 mois pour les moins de 53 ans et 36 mois pour les 53 ans et plus. Cette allocation est un des outils essentiels pour garantir un revenu temporaire et soutenir les transitions de carrière.
Vue d’ensemble de l’allocation chômage
L’allocation chômage, administrée par France Travail (anciennement Pôle Emploi), constitue un revenu de remplacement destiné aux personnes privées de travail de manière involontaire. Son objectif est de soutenir financièrement les demandeurs d’emploi tout en favorisant leur retour à une activité professionnelle. Cette indemnité inclut plusieurs dispositifs, dont l’ARE (Aide au Retour à l’Emploi), qui en est la forme la plus courante.
Les critères d’éligibilité à l’allocation chômage exigent notamment une période de travail préalable, généralement au moins 6 mois d’activité dans les 24 mois précédant la perte d’emploi. Le montant versé dépend du salaire journalier de référence (SJR), calculé sur la base des revenus antérieurs, et tient compte de la durée cotisée. Les droits sont ouverts uniquement après inscription comme demandeur d’emploi et engagement dans une recherche active.
Cette aide joue un rôle crucial en France dans la sécurisation des revenus des individus en transition professionnelle, tout en imposant des conditions strictes pour garantir leur implication dans des démarches de reconversion ou de réinsertion. Comprendre les spécificités de l’allocation chômage, et notamment de l’ARE, aide à optimiser les droits et à naviguer efficacement dans les démarches administratives complexes.
Différence entre l’are et l’allocation chômage
L’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) et l’allocation chômage désignent deux formes d’indemnisation gérées par France Travail, mais leurs objectifs et critères diffèrent. L’ARE vise spécifiquement à encourager la reprise d’une activité professionnelle après une perte involontaire d’emploi, tandis que l’allocation chômage englobe un cadre plus large d’aides pour les personnes sans emploi.
L’ARE nécessite que le demandeur ait travaillé au moins 6 mois durant les 24 derniers mois, soit 88 jours travaillés. Son montant repose sur le salaire journalier de référence (SJR), calculé à partir du salaire brut précédent. La durée d’indemnisation varie selon l’âge, jusqu’à 36 mois pour les 53 ans et plus.
L’allocation chômage, bien qu’incluant l’ARE, couvre également des dispositifs comme les indemnités journalières ou des aides spécifiques liées à une maladie ou maternité. Cette allocation garantit un revenu partiel de remplacement, basé sur des cotisations sociales. Elle exige également une inscription active comme demandeur d’emploi et un engagement dans une recherche ou une reconversion professionnelle.
Ces deux aides partagent des similitudes, mais comprendre que l’ARE favorise activement le retour à l’emploi est crucial, alors que l’allocation chômage adopte une approche plus globale et inclusive.
Conditions d’éligibilité et modalités
Inscription et recherche d’emploi
Pour percevoir l’ARE ou une allocation chômage, le demandeur doit être inscrit comme demandeur d’emploi auprès de France Travail (anciennement Pôle Emploi). L’inscription est validée une fois le dossier complet et la déclaration de recherche active d’emploi remplie. Maintenir cet état exige des actions régulières comme la mise à jour du dossier et une recherche active de postes adaptés.
Critères d’éligibilité
L’accès à l’ARE nécessite de remplir plusieurs critères. Le demandeur d’emploi doit avoir perdu son travail de manière involontaire (licenciement, rupture de contrat). Il doit justifier d’au moins 6 mois d’activité salariée sur les 24 derniers mois (ou 36 mois pour les 53 ans et plus). Une activité antérieure dans le cadre d’un contrat CDI, CDD ou intérim est prise en compte, sous réserve qu’elle ait été déclarée.
Durée et montant des allocations
La durée d’indemnisation dépend de l’âge et du temps travaillé. Elle varie entre 24 mois pour les moins de 53 ans et 36 mois pour les plus de 55 ans. Le montant de l’ARE est calculé à partir du salaire journalier de référence (SJR), incluant une partie fixe de 12,47 € et une partie variable de 40,4 % de ce SJR. Une simulation en ligne peut aider à estimer précisément les droits individuels.
Calcul et paiement des allocations
Le calcul et le paiement des allocations chômage, y compris l’ARE, suivent des règles spécifiques conçues pour garantir un soutien financier équitable aux demandeurs d’emploi, tout en les incitant à réintégrer le marché du travail.
Calcul du montant
Le montant de l’ARE repose sur deux composantes principales : une partie fixe de 13,11 € par jour et une partie variable égale à 40,4 % du salaire journalier de référence (SJR). Le SJR est déterminé à partir des salaires bruts perçus au cours des 12 derniers mois précédant la perte de l’emploi, hors primes exceptionnelles. Le montant net ne peut être inférieur à 31,97 € par jour, sauf en cas de formation agréée où il peut descendre à 22,88 € par jour. Ce calcul vise à garantir un revenu minimum tout en maintenant une motivation à retourner à l’emploi.
Délai de carence et dégressivité
Une période de carence s’applique avant le paiement de l’ARE : elle inclut notamment un délai fixe de 7 jours ainsi que des délais supplémentaires liés aux indemnités compensatrices de congés payés ou de licenciement. Une dégressivité de 30 % du montant de l’ARE intervient au bout de 6 mois d’indemnisation pour les demandeurs ayant un SJR supérieur à 85,18 €, sauf pour les personnes âgées de 57 ans ou plus. Ces mesures permettent de contrôler les coûts tout en incitant à une recherche active.
Cas particuliers
Certains cas spécifiques influent sur le montant ou la durée de l’ARE. Les travailleurs à temps partiel perçoivent une allocation réduite en proportion de leur durée de contrat. Les bénéficiaires d’une pension d’invalidité voient leur ARE ajustée selon leur taux d’invalidité. En outre, les périodes de travail à l’étranger non couvertes par la sécurité sociale française ou les situations de cumul emploi-ARE peuvent entraîner des droits spécifiques. Ces ajustements assurent une prise en compte personnalisée des situations des demandeurs d’emploi.
Questions fréquemment posées
Quelle est la différence entre l’are et l’allocation chômage ?
L’ARE (Aide au Retour à l’Emploi) est une forme spécifique d’allocation chômage qui vise à encourager la reprise d’emploi. L’allocation chômage, plus générale, englobe plusieurs dispositifs d’aide, dont l’ARE. Les deux sont destinées aux personnes ayant perdu leur emploi de manière involontaire.
Qui peut bénéficier de l’are ?
Pour être éligible à l’ARE, vous devez avoir travaillé au moins 6 mois (130 jours ou 910 heures) sur les 24 derniers mois, être inscrit comme demandeur d’emploi et rechercher activement un emploi.
Comment est calculé le montant de l’are ?
Le montant de l’ARE est basé sur votre salaire journalier de référence (SJR). Il comprend une partie fixe de 13,11 € par jour et 40,4 % du SJR. Une dégressivité de 30 % peut s’appliquer après 6 mois pour certains demandeurs.
Pendant combien de temps peut-on toucher l’are ?
La durée de versement de l’ARE varie selon l’âge et la situation professionnelle : jusqu’à 24 mois pour les moins de 53 ans et jusqu’à 36 mois pour les 55 ans et plus.
Peut-on cumuler l’are avec un emploi à temps partiel ?
Oui, il est possible de cumuler l’ARE avec un emploi à temps partiel. Le montant des allocations sera ajusté en fonction des revenus tirés de l’emploi pour garantir un revenu total mensuel équilibré.
Y a-t-il un délai de carence avant de toucher l’are ?
Oui, une période de carence de 7 jours s’applique avant le premier paiement de l’ARE. D’autres délais peuvent s’ajouter, comme l’indemnité de congés payés ou de primes de licenciement.
Quelles démarches faut-il effectuer pour percevoir l’are ?
Vous devez vous inscrire comme demandeur d’emploi sur le site de France Travail, fournir un dossier complet et prouver votre recherche active d’un emploi.
L’are est-elle soumise à des conditions spécifiques pour les seniors ?
Oui, les seniors âgés de 53 ans et plus peuvent bénéficier d’une durée d’indemnisation prolongée jusqu’à 36 mois. Des dispositifs spécifiques peuvent également être proposés en cas de reconversion.
Est-ce que l’are compte pour la retraite ?
Oui, les périodes de chômage indemnisé, y compris l’ARE, sont prises en compte pour la retraite. Un trimestre est validé tous les 50 jours d’indemnisation, dans une limite de 4 trimestres par an.
L’are est-elle compatible avec une formation professionnelle ?
Oui, vous pouvez bénéficier de l’ARE tout en suivant une formation. Celle-ci doit être validée par France Travail dans le cadre de votre projet de retour à l’emploi.











