Aurélie Allamanno : « Le premier pas est toujours le plus difficile. »
Publié le mercredi 1er septembre 2021 par Celine Lieffroy | 1 commentaires
Classé dans : Changement de statut - Couveuse - Coopérative - Pack installation -

Aurélie est assistante indépendante depuis février 2019.
Installée à Sallanches, dans la haute vallée de l’Arve, en Haute-Savoie, elle a créé AssisTissime et propose des prestations de gestion administrative, commerciale et ressources humaines.

Après 10 ans d’expérience dans l’univers industriel comme assistante de direction, puis sur un poste de cadre en RH, elle avait vécu une grosse remise en question de sa vie professionnelle.

« Suite à plusieurs réorganisations successives, ma mission dans l’entreprise avait perdu peu à peu tout son sens. J’ai fini par craquer. Après six mois d’arrêt maladie, j’ai eu la chance de bénéficier d’un accompagnement par un cabinet de conseil. Il m’a été plus que salutaire puisque j’ai pu faire le deuil (le mot n’est pas trop fort) de ma vie pro d’avant, reprendre confiance en moi et ébaucher ma vie pro “d’après” en analysant ce qui avait marché/ pas marché et pourquoi. Ce travail m’a permis de prendre conscience que j’avais désormais besoin de travailler pour moi et d’assumer mes propres décisions. J’ai pu rebondir. Quelle bouffée d’air ! »

La mise en place de son nouveau projet professionnel

C’est en décembre 2018 qu’Aurélie nous a rejointes sur le forum des secrétaires indépendantes.

Elle prend alors le temps d’étudier les 8 modules du Pack installation, de découvrir le contenu du forum.
Elle se lance dans l’étude du marché et réfléchit à son futur statut

En février 2019, elle nous partageait :

« Ce qui est difficile en ce moment, c’est que j’ai souvent l’impression d’avancer de deux pas et de reculer de trois… Je ne sais pas me concentrer pendant des heures sur le même sujet. Je travaille un peu sur le contenu de mon site, je bois un thé, j’appelle un artisan, je lis une ou deux discussions sur le forum, je mange un ou deux ou dix chocobons, je joue l’espion sur les forums des artisans pour m’imprégner de leurs problématiques et m’en inspirer… »

À cette date, Aurélie avait déjà trouvé son nom, AssisTissime, elle avait intégré une couveuse et avait décroché son premier RDV prospect, via une annonce Pôle emploi pour une société de charpente qui cherchait une personne pour 3 heures par semaine.

« J’y suis allée heureuse, confiante et galvanisée par ce premier RDV décroché au toupet ! Je n’ai finalement pas travaillé avec ce prospect, mais ce premier RDV qui s’était malgré tout très bien passé m’avait mise en confiance. Un boulevard s’ouvrait désormais devant moi 😊 »

Le mois suivant, en mars 2019, elle signait son premier contrat de mission pour monter et déposer un dossier de candidature à un appel d’offres.

Ce premier client, avec une charge de travail très importante de travail, lui propose rapidement un mi-temps.

« Je n’ai pas accepté cette proposition. Il était trop tôt pour me réengager sur un statut de salariée alors que je commençais tout juste en tant qu’indépendante. J’ai continué à travailler avec beaucoup de plaisir avec ce client en conservant mon statut. J’ai eu quelques autres propositions d’embauche par la suite que j’ai toutes déclinées, non sans y avoir réfléchi. Je crois que je tiens trop à mon indépendance pour l’instant. »

Personnellement, je suis assez épatée par la vitesse d’exécution d’Aurélie dans le cadre de son lancement, là où j’en vois d’autres mettre des mois à « oser » sortir de leur coquille.

Comment explique-t-elle cette « facilité » avec laquelle elle fait les choses ?

« Le plaisir. La nouveauté me galvanise, me nourrit et m’enthousiasme tellement ! Je crois que même si je trouve évidemment du confort dans une certaine routine, j’ai besoin constamment de me remettre en question. C’est aussi une façon d’ébaucher et d’affiner les prestations que je préfère proposer. La facilité dont tu parles n’est en revanche qu’apparente : je me mets énormément de pression et je doute en permanence. »

Cela lui paraît pourtant long.
En septembre 2019, soit 6 mois après son lancement, Aurélie nous écrivait sur le forum :

« Je m’attendais à un début plus rapide. J’avoue que c’est parfois un peu démotivant. J’ai le sentiment d’avoir mis pas mal de choses en place pour me faire connaître, mais entre les devis qui n’aboutissent pas, les prises de contact sans suite et les prospects qui tardent à se décider, je trouve difficile de garder le même enthousiasme. Je reste mobilisée, mais je sens que je fatigue un peu. »

Comment vit-elle ces montagnes russes émotionnelles ?

« J’ai tendance à prendre pour moi les soucis des autres et à endosser des responsabilités qui ne sont pas les miennes. J’en ai maintenant conscience, mais même si je m’en trouve parfois pénalisée, c’est ma nature. Je suis comme ça. Le côté positif c’est que je m’investis pleinement pour mes clients et je travaille pour eux comme je travaille pour moi, en m’investissant à 120%. Je savoure autant qu’eux leurs succès et suis autant déçue qu’eux par leurs échecs. C’est vrai qu’émotionnellement, c’est parfois difficile à gérer. J’essaie de m’accorder de courts moments de pause et de mise en retrait quand je sens que j’atteins mes limites. »

★ La question du pourquoi :

« Un des meilleurs conseils que l’on m’a donné quand j’ai commencé mon activité a été ‘Prends au moins deux fois par an le temps de te rappeler pourquoi tu as fait le choix d’être indépendante’. Pose-toi. Si tu te rends compte que tu t’éloignes de ces raisons, corrige”. Cette petite routine me conduit à corriger le tir, notamment quand ma vie pro empiète de façon démesurée sur ma vie perso ou que je sens que je suis vraiment trop tendue.  »

★ Une relation de qualité avec ses client.es :

« Plus que toute autre chose, j’accorde aussi désormais énormément d’importance à la qualité relationnelle avec mes client.es. J’ai besoin de ce sentiment de confiance réciproque. C’est pour cette raison que même si cela m’est difficile, je préfère dire non à un prospect qui me met dans une certaine forme d’inconfort ou chez lequel je perçois de la méfiance. Je sais maintenant avec quel type de client.e je suis à l’aise. Je suis tout à fait consciente que c’est un vrai luxe, mais c’est avec eux que j’atteins mon potentiel maxi. »

★ Pour s’aider, Aurélie pratique aussi l’hypnose, ainsi que le yoga.

« Ça m’est en effet d’un grand secours en période d’activité intense et stressante. Je suis familière des insomnies. L’hypnose me permet de retrouver le calme et de me réconcilier avec mon oreiller.
Le yoga m’aide aussi énormément. Mentalement, cela m’aide à me canaliser, et physiquement, pour dénouer les tensions dans le dos, les cervicales et les épaules… »

Premier seuil de développement de son activité, Aurélie ne touche plus terre.

En février 2020, soit 1 an après son lancement, Aurélie nous écrivait :

« Depuis le début de l’année, je ne touche plus terre. Je vais devoir prendre rapidement de la hauteur pour réfléchir à tout ça, faire un point d’étape complet et prendre des décisions : sous-traiter, mettre en place des partenariats avec d’autres assistantes, arrêter purement et simplement certaines missions…
Je suis quand même hyper contente, parce que les efforts de l’année écoulée finissent par payer.
 »

Un mois plus tard, en mars 2020, c’était le premier confinement.
Grâce aux réunions des CSE, Aurélie a pu maintenir un niveau satisfaisant d’activité.

«  Les instances du personnel devaient a minima être informées des nouvelles dispositions prises dans les entreprises suite aux différentes directives du gouvernement. Les réunions ont donc été extrêmement nombreuses et se sont tenues en visio (Skype, Teams ou Zoom) durant le printemps 2020. La multiplication de ces réunions m’a permis de pallier la baisse momentanée des interventions sur site pour mes autres client.es. »

Aujourd’hui, elle assure que si elle devait relancer son projet, elle referait « la même chose, sans rien changer ».

Formation et accompagnement

Aurélie a beaucoup participé au forum au lancement de son projet.

«  Le Pack a été plus que précieux puisqu’il m’a permis de canaliser mes efforts, de faire les choses “step by step” sans rien oublier. Moi qui avais tendance à m’éparpiller à certains moments, il m’a guidée tout le long de la construction de mon projet.
Le forum aussi m’a été et m’est toujours très précieux, même si j’y suis un peu moins présente. C’est un lieu de partage et d’échange en toute bienveillance hyper appréciable quand on travaille seule. 
 »

Elle est aussi une adapte des webinaires.

« J’ai suivi plusieurs webinars et conférences disponibles sur internet suivant les missions que je décrochais ou mes besoins du moment.
Il faudrait maintenant que je m’inscrive à des formations sur la gestion du temps (qui me fait souvent défaut, ce qui me pénalise beaucoup) et à un perfectionnement sur Excel.
 »

Le choix de la couveuse, puis de la coopérative

À son arrivée sur le forum, comme beaucoup, Aurélie pensait s’immatriculer en micro-entreprise.
Elle a finalement opté pour la couveuse. Pourquoi ?

« La couveuse avait pour moi ce rôle de garde-fou qui me sécurisait et me permettait de tester mon projet sans risque. Je me suis ainsi dit qu’après mon CAPE, je pourrais prendre la bonne décision pour mon statut, chiffres et projections réalistes à l’appui. »

À la fin de ses premières années en Cape, alors que son volume d’activité grandissait, la gérante de la coopérative Ametis est venue à la couveuse leur présenter la structure et son fonctionnement.

« Je n’avais pas encore vraiment réfléchi à ma sortie de couveuse. Je redoutais les secousses liées au transfert d’activité alors que je manquais déjà de temps. Je me suis finalement fait violence en me disant qu’il faudrait tôt ou tard que je me jette à l’eau. J’ai pris contact avec d’autres coopératives pour être tout de même sûre de faire le bon choix. »

Au moment de la rédaction de cet article, Aurélie est encore en pleine transition de la couveuse à la coopérative.

« Le transfert de mon activité d’un statut à l’autre génère actuellement un certain déséquilibre et un surcroit de travail : transfert de mes infos commerciales aux clients, prospects…), prise en main d’un nouveau logiciel, assimilation de nouvelles règles de fonctionnement… Cette période me désorganise et j’ai hâte que les choses se stabilisent et que je retrouve mes marques. Je pense que d’ici fin septembre les choses devraient à nouveau rouler. »

En tout cas, pour elle, le choix de la couveuse était le bon.

« Je recommencerais sans hésiter et j’en parle systématiquement aux personnes qui hésitent à se lancer dans un projet professionnel. Les couveuses sont d’ailleurs assez peu connues pour l’instant. Pour la petite anecdote, quand j’en ai parlé autour de moi en 2019, plusieurs pensaient que je me lançais dans l’élevage de poules 😊 »

À sa sortie, elle a donc privilégié le choix de la coopérative Ametis.

« Mes critères de choix étaient le feeling, le dynamisme, la proximité géographique et la taille. Je préférais une petite coopérative de moins de 50 personnes. »

Depuis son intégration, elle a déjà rencontré la plupart de ses 50 membres.
Le timing était le bon pour elle :

« Un des deux séminaires annuels s’est tenu un mois après mon arrivée.
J’ai aussi pu me joindre à une formation de développement personnel de 6 jours programmés sur 3 mois à laquelle participe une dizaine d’Amétissien.nes. Ces évènements m’ont ainsi permis de m’intégrer très rapidement.
Je me sens vraiment bien dans cette coopérative, j’y ai trouvé des personnes chaleureuses, authentiques et accueillantes. Nous partageons aussi pour certains l’expérience du burn-out, les échanges entre nous sont très riches
. »

Son offre en tant qu’assistante indépendante

Aujourd’hui, Aurélie a comme client.es régulier.es :

  • une société du bâtiment de moins de 10 salarié.es
  • une mission de retranscription
  • trois entreprises de services et du bâtiment
  • une cliente pour un reporting mensuel et suivi d’activité

« Les expériences pro heureuses comme moins heureuses m’ont permis d’y voir plus clair entre ce que je veux et ce que je ne veux plus. Je me rends compte que contrairement à ce que je pensais initialement, je préfère travailler avec des entreprises de moins de 10 salariés qu’avec des artisan.es qui travaillent seul.es. Les missions réalisées dans les TPE sont plus diverses, ce que j’apprécie. En ce qui concerne les prestations, j’aime la diversité et le fait de toucher un peu à tout. Je pense que je finirais par me lasser si je devais réaliser toujours la même chose. »

Ce qui m’épate dans le parcours d’Aurélie, c’est que contrairement à d’autres, elle n’hésite pas à se lancer sur des prestations qu’elle ne maitrise pas forcément à 100% (bien sûr en toute transparence avec ses client.es)

Je me retrouve beaucoup dans cette approche.
Cela permet aussi de se tester, en toute honnêteté et en en partageant la responsabilité avec nos client.es.

★ Ainsi, la première mission remportée par Aurélie était pour répondre à un appel d’offres, ce qu’elle n’avait jamais fait.

« Mon client était prestataire de services, son domaine me paraissait accessible. J’ai expliqué à mon client que j’avais besoin de comprendre son métier, ses enjeux et sa concurrence pour rédiger un dossier de qualité. Nous avons pas mal échangé avant de commencer à entrer dans le vif du sujet. J’ai aussi insisté sur son rôle à lui dans l’élaboration du dossier de candidature. Les rôles de chaque partie doivent être clairement définis. Nous avons réussi avec un grand soulagement à déposer notre premier dossier. »

★ Elle a également été amenée à travailler pour une notaire, un domaine où elle n’y connaissait « pas grand-chose » et qui lui a demandé « une énergie considérable ».
Pour sa part, la cliente a été ravie.

« C’est un domaine extrêmement pointu qui m’a clairement mise rapidement en zone d’inconfort. Je n’étais pas satisfaite du travail réalisé pour ma cliente alors qu’elle, de son côté, était ravie. Je tardais à progresser et à gagner en confiance. C’est une mission qui m’a demandé une énergie considérable. »

Aurélie a poursuivi cette mission durant 6 mois, avant que la cliente ne se décide à embaucher une personne à temps partiel.

« J’étais soulagée. Il est ressorti de cette expérience que ce n’est pas un domaine qui m’a plu et où je n’ai pas eu le sentiment de répondre aux attentes. Je pense que je ne répondrais plus favorablement à une mission dans ce domaine. »

★ A contrario, une mission de certification professionnelle, nouvelle pour elle, lui a énormément plu.

« Il s’agissait pour mon client de se conformer à la norme iso en vigueur pour obtenir une certification professionnelle qui lui serait notamment nécessaire pour pouvoir continuer à candidater à de nouveaux marchés publics. Nous sommes partis de zéro vu que rien n’était fait. Nous avons étudié les attendus de la norme, rédigé les procédures, protocoles et instructions de travail, mis en place la signalétique obligatoire dans les locaux. J’apprécie le travail en mode projet et j’ai adoré cette mission. »

Nous apprenons de chacune de nos expériences, mais encore faut-il pour cela (pour apprendre et grandir) accepter de les vivre, même si elles nous mettent parfois en situation d’inconfort.

Comment Aurélie dépasse-t-elle ses freins ?

Déjà en étant honnête avec ses client.es auxquel.les elle dit d’emblée qu’elle n’a jamais réalisé ce type de mission : « mais je m’engage à les aider du mieux possible. »
Elle se forme et apprend, via des webinaires et tutos notamment.
Elle propose des tests : pour « voir si l’on est à l’aise dans la mission et si la personne est satisfaite du travail réalisé. »
Elle fait également preuve de générosité.

Là où certaines consœurs facturent leurs heures de tâtonnement, Aurélie prend sur elle le temps d’apprentissage.

« Cette mission (certification) m’a demandé pas mal d’heures de recherche de mon côté que je n’ai pas facturées à mon client considérant que ce travail m’était personnel et serait réinvesti plus tard pour d’autres client.es. »

Aurélie privilégie les missions pour les client.es avec lesquelles le courant passe bien.
Elle écrivait sur le forum, pour son bilan, en juin 2021 :

« Je me rends aussi de plus en plus compte de l’importance pour moi d’avoir un bon feeling avec mes client.es. Je ne parviens pas à travailler avec des personnes froides, distantes ou directives. J’en ai écarté quelques spécimens cette année, parce qu’au final, avec ce type de clientèle, je ne fais pas du bon boulot et je ne suis pas satisfaite de ce que je fais. Il m’arrive même de perdre mes moyens et de faire connerie sur connerie. Je préfère désormais dire non plutôt que de me rendre malade.
C’est facile à écrire comme ça, mais ça me vaut quand même quelques insomnies… 
 »

Ses leviers de progression.

Quels sont les points sur lesquels, Aurélie a notamment progressé depuis son lancement ?

★ S’entourer de gens compétents dans les fonctions supports, et notamment l’informatique.

« Il est important d’identifier des relais et des supports auxquels je peux faire appel en cas de pépin, surtout au niveau informatique. Si mon ordinateur me lâche, je ne peux plus travailler. Je trouve sécurisant de savoir à qui faire appel en cas d’urgence.  »

★ Gérer les relances et éviter les impayés :

« Je relance systématiquement mes client.es à un mois. C’est en général un oubli. J’ai eu une fois un chèque qui est revenu impayé. J’ai appelé le client, nous avons convenu d’un autre moyen de paiement et depuis, comme je travaille avec lui de façon ponctuelle, nous fonctionnons systématiquement avec un acompte, ce qu’il a très bien compris. Dès le premier RDV avec un.e client.e, j’insiste sur le fait que la confiance réciproque est pour moi un impératif non négociable.  »

J’en retiens pour ma part, l’importance de communiquer avec ses client.es.
Cela peut être en effet un oubli, ou il peut exister un souci que la prestataire ne perçoit pas.

★ Sur la question des tarifs :

Aurélie écrivait en septembre 2019 :

« Suite aux remarques de la directrice de la couveuse, j’avais revu mon taux horaire à la hausse dès le lancement de mon activité. A posteriori, je pense que je n’aurais pas dû le faire, car il est dur à faire passer. J’aurais dû me faire confiance et garder ce taux fixé suite à mon étude du marché et la projection que j’avais faite. J’aurais dû commencer plus bas et l’augmenter par la suite. »

Là aussi, c’est un point de vue que je partage tout à fait.
J’ai moi-même commencé avec des tarifs en bas de fourchette (mais rentables) pour les augmenter au fur et à mesure que mon planning se remplissait.
En même temps, dans la situation financière qui était la mienne, après le dépôt de bilan de la librairie et en situation de surendettement, je n’avais pas vraiment les moyens de faire la difficile (lol).

Comment Aurélie trouve-t-elle ses client.es ?

Après avoir cherché à bidouiller sur WordPress, elle a fait réaliser son site internet par une graphiste.
Le fait de pouvoir passer la facture en frais via la couveuse l’a décidée en ce sens.

« Je suis tombée sur le site d’une consœur qui m’a tapé dans l’œil. J’ai contacté cette assistante indépendante pour avoir son retour d’expérience. Nous avons eu une très belle discussion et j’en ai profité pour la féliciter pour son site internet. Elle m’a recommandé les services de sa graphiste. »

Elle apprécie que les prospects aient pris le temps de consulter son site avant de la contacter.

« Les prospects qui voient mes annonces sur LBC vont ensuite parfois consulter le site avant de m’appeler. J’aime savoir qu’ils ont consulté le site avant de m’appeler. En général, cela ne trompe pas, ce sont des client.es avec lesquel.les j’ai en général un très bon feeling. Quand illes m’appellent, illes me connaissent déjà un peu.  »

En juillet 2019, elle obtenait un très bel article sur le site de la CCI de Haute-Savoie.

« J’ai contacté le service communication de la CCI pour savoir s’ils avaient la possibilité de parler de mes services via l’un de leurs supports de com. Une personne du service m’a contactée et a rédigé cet article. »

Elle n’a pas eu de suite directe à cet article.

« En revanche, comme nombre d’entre nous, j’ai eu à plusieurs reprises la confirmation qu’il faut sans cesse semer des graines sans forcément en attendre un retour rapide. Certains prospects apprennent notre existence, mais n’ont pas forcément envie (ou besoin) de faire appel à nous immédiatement. Ils peuvent revenir vers nous quelques mois, voire quelques années plus tard. »

Les annonces sur Le Bon Coin lui ont rapporté de belles missions « inscrites dans la durée  ».
« C’est un moyen gratuit et efficace, sur mon secteur géographique en tous cas. »

★ Aurélie pratique également la prospection téléphonique : elle appelle, se présente et rencontre ses prospects.

« Je dois cependant avouer que je ne me suis pas programmé de prospection depuis un petit moment. Mon activité se porte bien et j’ai peu, voire pas de dispos pour prendre de nouvelles missions. »

★ Elle est aussi passée par la case réseaux en adhérant à un club d’entrepreneur.es en co-construction :

« Il était animé par une personne avec laquelle j’avais collaboré dans ma vie pro “d’avant”.
Nous étions une dizaine de petites entreprises issues de secteurs différents. Nous nous rencontrions mensuellement pour échanger et proposer des solutions aux problèmes que chacun.e d’entre nous pouvait rencontrer. Je trouve très agréable de recevoir des conseils de personnes qui nous donnent un éclairage nouveau grâce à leurs expériences et points de vue différents. Nous finissions par un petit casse-croûte.
 »

Malheureusement, ce club n’était ouvert qu’aux dirigeant.es, gérant.es ou assimilé.es, Aurélie a-t-elle dû le quitter « à regret » quand elle est entrée en coopérative.

« Développer et entretenir son réseau est une des clés de notre succès à toutes… Même si j’avoue qu’à la base je dois me faire violence pour aller vers les autres et engager la conversation.
Une fois qu’on est lancée, ça va. Le premier pas est toujours le plus difficile.
C’est vrai que c’est un engagement sur la durée, mais je pense vraiment qu’au-delà du plaisir à échanger sur nos problématiques, cela permet de se faire connaître et pourquoi pas de trouver directement ou indirectement de nouvelles missions
… »

Organisation du travail et du télétravail

Aurélie vit en couple.
Elle a deux filles, de 6 et 11 ans.

« Il n’y a pas vraiment de journée-type. Mes semaines ne sont jamais les mêmes… et c’est ce que j’aime. Ce sont surtout mes présences en réunion qui rythment mes semaines. Je planifie mes autres interventions sur site en fonction de celles-ci. Grosso modo, j’ai entre une et deux réunions d’IRP d’une demi-journée par semaine, deux journées de travail sur site pour d’autres client.es. Le reste de la semaine, je travaille au bureau à la maison. J’aime énormément cette façon de vivre mes semaines, même si je ne les vois pas passer.  »

★ Soutien familial

« J’ai la chance énorme d’avoir des grands-parents à proximité de chez moi qui nous dépannent beaucoup. Ils vont chercher les filles à l’école un ou deux soirs par semaine et les prennent à dormir quand nous partons tous les deux tôt le lendemain. Cette dernière situation reste quand même assez exceptionnelle (une à deux mois par mois). En règle générale, j’emmène moi-même mes filles à l’école le matin et j’essaie de les récupérer un soir par semaine à 16h30. »

L’imbrication des temps familiaux et professionnels à la maison peut néanmoins s’avérer compliquée.

«  Là où c’est plus compliqué, c’est quand elles sont présentes à la maison et que je travaille. Ça devient vite épuisant nerveusement. En ce moment, je travaille souvent quand elles sont couchées, ou tôt le matin.
Je loue aussi un bureau en coworking, et je m’y rends quand j’ai besoin de beaucoup de calme ou quand mon mari travaille aussi à la maison.
 »

★ Se doter du bon matériel.

« Notre travail sédentaire est à la longue impactant physiquement. Je me suis acheté deux sièges de bureau (dont un siège assis genoux) que je permute quand je suis à la maison. Ma posture et les zones sollicitées changent. »

Vers la conclusion

En mars 2019, Aurélie écrivait :

« C’est vrai que c’est génial ! J’apprends plein de nouvelles choses, je découvre des coins sympas au gré de mes RDV, de nouveaux univers, je me familiarise avec de nouvelles problématiques, et surtout je trouve des solutions pour y répondre. Enfin un métier plein de sens et pragmatique 🙂
Franchement, pour l’instant, je suis ravie de mon changement de vie. »

Au moment de la réaction de l’article, Aurélie aspirait surtout à prendre de bonnes vacances !

Ce qu’on peut lui souhaiter pour la suite ?
« De continuer à prendre du plaisir dans mon travail encore longtemps. »

Le mot de la fin :

« Céline, en répondant à tes questions, je prends conscience du chemin parcouru, et j’en suis fière.
Si on m’avait prédit ça, il y a trois ans, quand j’étais dans le creux de la vague, je ne l’aurais pas cru.
 »

Elle conclut avec sa devise :

→ Consultez son site internet :
https://assistissime.net/

→ Sa page Facebook :
https://www.facebook.com/assistissime/

→ Son profil LinkedIn :
https://www.linkedin.com/in/aurélie-allamanno-69b35b65/

→ Laissez-lui un commentaire ci-dessous 💝

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Commentaires
Le vendredi 3 septembre 2021 à 22h47

Merci Aurélue pour ce partage. Ton expérience est super interessante et motivante ! Bravo Céline pour cette interview !

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