Devenir Secrétaire auto-entrepreneur.e (micro-entreprise)
Publié le vendredi 15 juillet 2022 par Celine Lieffroy, Magalie Macé | 1 commentaires
Classé dans : Se lancer - Comptabilité - Auto-entrepreneur - CAPE -

Céline est souvent contactée par des personnes qui veulent devenir :

  • Assistante administrative auto-entrepreneure
  • Secrétaire médicale auto-entrepreneure
  • Secrétaire juridique en micro-entreprise…

Certaines parlent même de créer leur « société » en micro-entreprise…

L’expression est devenue (presque) synonyme de « se lancer à son compte » ou « créer son activité » comme assistante ou secrétaire freelance.

Le freelancing est très généralement associé au statut de micro-entrepreneur, mais à tort.
Vous le verrez plus tard, dans l’article.

Comme si on ne pouvait pas devenir assistante ou secrétaire indépendante sous un autre statut que celui de la micro-entreprise…

Quant à se lancer comme micro-entrepreneur.e ou créer sa société, il faut choisir 😊.

Pourquoi ?
→ Parce qu’une micro-entreprise est une entreprise individuelle, alors qu’une société est une « personne morale » distincte de la personne qui la crée :
https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F23844

Ainsi, vous ne pouvez pas créer plusieurs micro-entreprises, puis VOUS vous immatriculez (vous), comme personne physique (entreprise individuelle), mais vous pouvez créer autant de sociétés que vous le souhaitez, puisque c’est une « personne morale », distincte de vous-même…

Mais, revenons à la micro-entreprise, sujet de cet article.

Avant cela, rappelons que la très grande majorité des secrétaires indépendantes qui suivent Croquefeuille et répondent à l’enquête exercent sous le statut micro-entrepreneur, que l’on continue souvent à appeler auto-entrepreneur.

L’auto-entreprise est devenue micro-entreprise en 2016.

🔰 Sur les changements successifs qu’a connus le statut, voir cette page de BPI France Création :
« Micro-entrepreneur ou auto-entrepreneur, ce qui a changé… »

Dans cet article, nous utiliserons, donc, indistinctement les deux termes.

À noter que cet article sur la micro-entreprise est rédigé par 2 entrepreneuses salariées en coopérative.
C’est vrai que c’est insolite 😊

Assistante en micro-entreprise ou assistante freelance, quelle différence ?

→ La micro-entreprise est un statut fiscal et social.
→ Le freelancing est une manière d’exercer son activité professionnelle :

  • Comme prestataire de services
  • À son compte
  • En solo

Le fait d’être freelance ne présume pas du statut sous lequel on exerce son activité.

Par exemple, Céline nous parle des différents statuts avec lesquels elle a exercé son activité comme freelance :

« J’ai pu exercer comme freelance :

  • en tant qu’entrepreneuse-salariée en coopérative
  • en tant que micro-entrepreneuse
  • en société (EURL)

Dans tous les cas,

  • je suis seule à porter l’activité, même si je peux me faire aider
  • je vends des services : de l’assistance, de la retranscription audio, autrefois, de l’accompagnement, de la formation aujourd’hui
  • pour mon compte : ma rémunération dépend de mon niveau d’activité

Et quand bien même, aujourd’hui entrepreneure associée de Coopaname, coopérative d’activités, je ne suis pas juridiquement “indépendante”.

Je suis ce que j’appelle une “salariée autonome”.
Coopaname assume la fonction employeur et me permet d’être protégée par les droits afférents aux personnes salariées. J’ai un CDI et des fiches de paye, je cotise au chômage et au CPF pour cumuler mes droits à la formation, etc.

Personne ne se mêle de mes choix quant à mon activité professionnelle, à condition de maintenir un lien étroit avec la coopérative pour tout ce qui touche à mon niveau de salaire, ainsi qu’à tout ce qui touche aux aspects fiscaux (TVA et autres) et assurantiels de mon activité.

Bref, je suis freelance aujourd’hui, comme je l’ai été en micro-entreprise ou en EURL.
D’ailleurs, mon activité était sensiblement la même
. »

Si cela vous intéresse, Céline pourrait revenir sur ses différents changements de statuts et pourquoi.
Dites-le-nous en commentaire.


Un statut souvent choisi par défaut

Le statut micro-entrepreneur est tellement mis en avant qu’il est souvent choisi « par défaut », par méconnaissance des autres statuts.

Ce fut le cas de Magalie, comme bien d’autres :

« Au tout début de mon projet comme secrétaire indépendante, je partais directement sur le statut de micro-entreprise, plus par ignorance des autres statuts possibles que par conviction.

Lors de mes recherches, je découvre Croquefeuille et, par la même occasion, les CAE (Coopératives d’Activité et d’Emploi), je mets dans la balance le pour et le contre des 2 statuts et je me dirige, finalement, vers un contrat CAPE au sein de CDP49. »

Il faut dire que ce statut est particulièrement accessible.

Les conditions pour pouvoir s’immatriculer en micro-entreprise sont très ouvertes :

  • être majeur, résider en France
  • de nationalité française ou de l’UE

Il ne faut pas :

avoir d’interdiction de gérer une entreprise (condamnation)
être déjà TNS (travailleur.e non salarié.e)

Il existe aussi des activités interdites en micro-entreprises, comme celles relevant la sécurité sociale agricole (MSA) ou des activités réglementées, mais ce n’est pas le cas dans nos métiers.

ℹ️ L’exercice de son activité en micro-entreprise (ou autre statut) est limité pour les fonctionnaires :
https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/porteur-projet-preparation-droits-obligations/situation-droits-obligations


Ce qui explique le succès du statut micro-entrepreneur

Déjà, nous l’avons dit, il y a une méconnaissance des autres possibilités, si bien que le plus souvent la micro-entreprise apparait comme la seule option.

D’autres raisons expliquent néanmoins de succès !

Des démarches ultra-simplifiées

Le statut micro-entrepreneur est d’abord choisi pour sa simplicité.

✓ L’immatriculation
Il est prévu qu’elle se réalise facilement en ligne depuis le site autoentrepreneur.urssaf

ℹ️ Bientôt le nouveau guichet unique mis en place par le gouvernement prendra la relève via l’INPI :
https://www.entreprises.gouv.fr/fr/actualites/entrepreneuriat/formalites-entreprises-guichet-unique-des-formalites-des-professionnels

En tout, cela vous prendra quoi ? 1 heure…
Puis quelques semaines pour obtenir votre numéro Siret.
Mais vous pouvez d’ores et déjà travailler dès que vous aurez reçu l’accusé réception de vos démarches, ce qui dans mon cas avait pris moins de 24 heures.

✓ Les déclarations
C’est sur ce même site autoentrepreneur.urssaf que vous pourrez déclarer vos recettes et payer vos cotisations.

ℹ️ Là aussi, cela va changer (vous noterez que les gouvernements successifs aiment bien bien changer…)
Bientôt vos démarches seront à faire sur portailpro.gouv

En attendant, le site Auto-entrepreneur de l’Urssaf rassemble l’information officielle sur le statut et permet d’effectuer gratuitement toutes les démarches légales en ligne.

✓ La comptabilité

Là aussi, elle est réduite vraiment au minimum.
Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une comptabilité à proprement dit.

Inutile de vous lancer dans de longues formations pour cela 😊

Vous aurez à :

  • facturer vos prestations selon les normes en vigueur (> lien)
  • déclarer vos recettes tous les mois ou tous les trimestres ( > sur le site autoentrepreneur.urssaf)
  • tenir un registre des recettes (> un tableau Excel ira très bien)
  • ouvrir un compte bancaire dédié à vote activité à partir de 10.000 euros d’encaissement (> lien)

NB : Le registre des achats ne vous concerne pas en tant que secrétaire indépendante.
Il est prévu pour les activités commerciales et non pour les prestataires de services.
Ce qui ne vous empêche pas de comptabiliser vos frais dans un classeur Excel.

🔰 Les obligations comptables en micro-entreprise :
https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F23266

✓ La franchise de TVA

Cela signifie que vous n’avez pas à récolter la TVA pour le compte de l’État et donc que vous ne la facturez pas. Veinarde 😄
Vos factures porteront la mention :

« TVA non applicable - article 293 B du CGI : CGI : Code général des impôts »

🔰 En savoir plus sur la franchise en base de TVA :
https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F21746

La franchise est possible jusqu’à 34.600 euros de chiffre d’affaires (chiffres de 2022)

ℹ️ Vous pouvez opter pour la TVA dès que vous le souhaitez, et même dès le lancement de votre activité :
https://www.impots.gouv.fr/professionnel/questions/en-tant-que-micro-entrepreneur-puis-je-etre-redevable-de-la-tva

Encore faut-il que cela ait un intérêt 🤔
Cela complique de fait vos démarches en rajoutant des déclarations.
Dans ce cas-là, vous tiendrez un registre de vos achats…

En revanche, il peut être intéressant d’en faire le choix à un moment donné opportun pour vous, plutôt que cela vienne de l’administration fiscale au moment de basculement du plafond.
Mais si vous vous lancez, vous avez encore un peu de la marge…

✓ La cotisation foncière des entreprise (CFE)

À ne pas confondre avec le Centre de formalité des entreprises, également appelé CFE...

Outre l’impôt sur les revenus qui vous est personnel et donc pas nouveau, la CFE est le seul impôt dont vous serez redevable en tant qu’assistante freelance en micro-entreprise.

Vous serez exonérée la première année, et tant que vous ne dépassez pas les 5000 euros d’encaissement sur 12 mois.

Vous aurez à remplir une déclaration initiale avant le 1er décembre de la première année.

Pour la suite, il vous faudra créer votre espace sécurisé en tant que professionnelle sur le site impots.gouv.

Aucune notification ne vous sera envoyée pour vos avis de paiement !
En revanche, vous en serez tenue informée par vos consœurs sur le forum des secrétaires indépendantes.

🔰 Pour en savoir plus :
https://www.impots.gouv.fr/professionnel/questions/je-suis-micro-entrepreneur-dois-je-payer-une-cotisation-fonciere-des

✓ Les démarches sont gratuites

L’immatriculation est gratuite
Sauf si vous vous faites aider… ou que vous ne voulez pas attendre…

Puisque, d’après les expériences des membres du forum, il apparait que certaines chambres des métiers n’en font qu’à leur tête, et malgré des rappels à la loi imposent un paiement (pour assistance).

  • En menaçant de faire trainer 6 mois les dossiers sous prétexte de liste d’attente 😬
  • En refusant de transmettre des pièces, comme un formulaire qui devrait être disponible en ligne…

Dans ces cas-là les seuls moyens sont les recours, mais si vous êtes pressée, mieux vaut commencer par payer en gardant traces de leurs pressions pour ensuite chercher à vous faire rembourser.

Heureusement, dans la plupart des cas, cela se passe bien.
Et là, nous n’en parlons pas. C’est comme les trains qui arrivent à l’heure 😋


Pour quelques inconvénients limités

➊ La question des plafonds
Pour les secrétaires indépendantes qui sont des prestataires de services,
Le plafond de la micro-entreprise est de 76.600 euros, ce qui vous laisse le temps de voir venir.

En revanche, les assistantes freelances se toquent souvent au seuil de la franchise de TVA : 34.400 euros, qu’elles hésitent à dépasser.

En quoi est-ce un problème ?

→ Il leur faudrait renoncer à une forme de simplicité du statut en ajoutant des déclarations de TVA
→ Pour la plupart, elles ont créé leur « modèle financier » sur la franchise de TVA et craignent de perdre des client.es (celles et ceux qui ne sont pas assujetti.es, comme les professionnel.les du soin, les organismes de formation, les particuliers…)

Il y a là un seuil symbolique qui fait souvent peur 😐

🔰 Sur la question des seuils :
https://www.impots.gouv.fr/professionnel/questions/pour-rester-micro-entrepreneur-quel-montant-de-chiffre-daffaires-ou-de

➋ La question des frais et de la sous-traitance

Le régime de la micro-entreprise repose sur le principe de la non-déductibilité des frais.

Cela signifie qu’en tant que secrétaire auto-entrepreneure vous calculez et payez vos cotisations sur la base de votre chiffre d’affaires encaissé.

Peu importe vos investissements et vos frais.

🔰 Vous en saurez plus sur le site des impôts :
https://www.impots.gouv.fr/professionnel/questions/je-suis-micro-entrepreneur-puis-je-deduire-des-charges

En conséquence :

♦ Les assistantes en micro-entreprise ont tendance à moins investir sur leur activité pour ne pas « dépenser ».
Là aussi, la peur est surtout symbolique, surtout en début d’activité, puisque les investissements visent avant tout à booster l’activité (sinon pourquoi les faire ?)

♦ Elles peuvent plus difficilement se faire aider, en ayant recours à la sous-traitance.
Aussi, travaillent-elles souvent seules et doivent gérer les débordements…

Reste que certaines se débrouillent pour mettre en place des partenariats basés sur la confiance.
Nous en voyons des tas d’exemples sur le forum 🙂
C’est l’un des avantages de s’inscrire dans une communauté de confiance.

De fait, cela limite l’évolution de l’activité, à moins de changer de statut à un moment donné.
Et cela est évidemment possible !

✹ Dans le cas de Céline qui a commencé seule son activité en 2009.
Alors qu’elle se spécialisait en retranscription audio dès 2011, son activité s’est développée au point de devoir sous-traiter, puis de s’associer avec deux autres assistantes.
Cette association a été soutenue par la coopérative au sein de laquelle elle avait choisi de développer son activité.

🔰 Il est à noter que vous pouvez néanmoins faire passer les frais « engagés pour le compte » de vos client.es en débours en suivant des règles strictes :
https://www.croquefeuille.fr/?Remboursement-des-frais-et-debours

➌ La question de la protection sociale

Celle-ci est plus limitée qu’en tant que salariée et elle est bien sûr assise sur vos encaissements.
Là où vous n’aviez pas à vous en soucier en tant que salariée…

C’est un des principes de l’indépendance. Non ?...

C’est aussi l’une des raisons qui participe au choix du statut d’entrepreneur.e-salarié.e : maintenir ses droits sociaux et la protection sociale afférente, bien que cela ne soit pas toujours avantageux d’un point de vue financier.
Et nous ne parlons pas ici du contrat CAPE, mais bien du statut salarié.
Le Cape ne permettant pas d’ouvrir des droits, mais permettant de maintenir ses droits existants et d’en bénéficier à 100%.

En tant que secrétaire micro-entrepreneure, si vous facturez, vous allez bénéficier de la couverture maladie comme les salarié.es.

Pour le reste, par exemple la prévoyance (accident du travail, invalidité…), il faudra vous en préoccuper. Personne ne le fera pour vous.
Comme de votre mutuelle d’ailleurs, ou de vos assurances professionnelles…

Ce n’est pas obligatoire.
Vous êtes libre, mais responsable.
À vous d’évaluer vos risques…

➤ Pour la retraite.
Il vous faudra atteindre certains montants de recettes pour valider vos trimestres.
En 2021, il fallait facturer 2421 euros pour valider un trimestre.

🔰 Pour en savoir plus sur la protection sociale en micro-entreprise :
https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/micro-entreprise-regime-auto-entrepreneur/fiscal-social-comptable/protection-sociale


Vous informer sur le statut micro-entrepreneur

Nous vous encourageons vraiment à vérifier les informations que vous trouverez sur internet 🧐
Beaucoup de sites veulent se faire passer pour officiels, mais ne le sont pas…

Beaucoup ne citent même pas leurs sources, ce que Croquefeuille essaye de faire à chaque fois.
Comme toutes les informations partagées sur le forum, qui sont vérifiées par l’équipe de modération, ce qui est loin d’être le cas sur les groupes Facebook, par exemple.

★ Pour commencer, vous aurez intérêt à bien lire les pages d’information très complètes sur le statut proposées sur le site officiel autoentrepreneur.urssaf :
https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr/portail/accueil/sinformer-sur-le-statut/lessentiel-du-statut.html

★ Vous y trouverez également les guides PDF « officiels » pour la métropole et les territoires ultra-marins :
https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr/portail/accueil/sinformer-sur-le-statut/guide-officiel.html

★ Le dossier BPI France Création consacré à la micro-entreprise :
https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/micro-entreprise-regime-auto-entrepreneur

★ Le site des impôts est un incontournable !
https://www.impots.gouv.fr/professionnel/je-choisis-le-regime-du-micro-entrepreneur-auto-entrepeneur

★ Le site du ministère de l’Économie rassemble d’autres ressources (faites attention à ne pas vous perdre, toutes ne vous concernent pas…)
https://www.economie.gouv.fr/cedef/micro-entrepreneur-auto-entrepreneur


Une autre possibilité pour se lancer comme secrétaire indépendante : le CAPE

✘ La question ne se pose pas pour les personnes salariées à plein temps, puisque c’est l’unique cas où vous ne pourrez pas opter pour un contrat CAPE.

→ Dans ce cas-là, la micro-entreprise comme activité secondaire sera le statut parfait 😃

✘ Autre cas limite en CAPE, bien qu’autorisé : si vous n’avez aucun revenu.
Le principe du CAPE, comme période d’expérimentation, est de mettre de l’argent de côté pour le réinvestir sur son activité (pour la solidifier) et s’équiper.
Vous ne serez pas rémunéré.e.

→ Dans ce cas, vous privilégierez également le statut micro. Au lancement, vous dégagerez certes peu de revenus de votre activité, mais c’est toujours mieux que rien 😕

🔰 Pour en savoir plus sur le contrat CAPE, c’est ici :
https://croquefeuille.fr/?100-de-vos-allocations-chomage-avec-le-contrat-CAPE

En dehors de ces cas-là, commencer par un CAPE peut être intéressant notamment

✓ Si vous touchez des allocations

Ne parlons pas de la retraite qui est cumulable avec les revenus d’une micro-entreprise, considérée alors comme « secondaire ». Comme ce serait le cas avec vos salaires, évidemment 100% cumulables avec les rémunérations issues d’une activité en micro-entreprise.

Ici sont concernées les allocations de type chômage (ARE), RSA, APL, AAH…
Qui sont soumises à conditions de ressources.

En fonction de votre chiffre d’affaires, leur montant pourra être diminué ou supprimé.
Elles seront maintenues à 100% en Cape, ce qui vous laisse le temps de dépasser un certain seuil de chiffre d’affaires avant de voler de vos propres ailes 🐥 💸

✓ Si vous souhaitez engager des frais au lancement de votre activité

Par exemple pour créer votre marque, acheter des fournitures, faire une formation non prise en charge, etc.

Ainsi, vous pourrez consacrer vos premières entrées financières à vous rembourser vos frais, sans payer de cotisations sur votre chiffre d’affaires.
(En revanche, vous aurez certainement à payer une contribution – moindre – à la structure qui vous héberge.)

C’est aussi un moyen pour que ces investissements vous coûtent 20% moins cher, puisque vous pourrez récupérer la TVA.

✓ Si vous préférez être accompagnée

Vous allez pouvoir vous confronter au marché, mais pas seule !
Après 6 mois, 1 an, 2 ans… faire le point sur vos chiffres, analyser la tournure qu’a pris votre activité, pour faire les choix les plus judicieux pour vous pour la suite…

  • Devenir entrepreneure-salariée (comme Magalie)
  • Vous immatriculer en micro (comme Séverine)
  • Créer votre société, pourquoi pas, maintenant que vous savez où vous allez !
  • Reprendre un emploi salarié, si vous avez réalisé que vous n’êtes décidément pas faite pour l’entreprenariat. D’autant que vous aurez peut-être croisé de belles opportunités au cours de cette période de test 😊

✓ Si vous souhaitez ensuite bénéficier du statut d’entrepreneur.e salarié.e en coopérative.

  • Parce que vous avez besoin d’un contrat de travail et de fiches de paye.
  • Parce que vous avez peut-être des ennuis de santé
  • Parce que vous êtes sensible à entreprendre au sein d’un collectif…

...

→ Dans chacun de ces cas-là, le choix du CAPE paraît le plus judicieux.
Nous parlons bien de la période de lancement.
Rien ne vous empêchera de vous immatriculer en micro-entreprise, après, et de bénéficier aussi de ses avantages.

✹ Vous pourrez ainsi cumuler dans le temps :

  • les avantages du CAPE, comme l’accompagnement ou le maintien de vos allocations à 100%…
  • les avantages de l’immatriculation en micro, comme l’ACRE ou la facilité de gestion…

C’est tout bénef 😁

Ainsi, Séverine a pu bénéficier :

  • du maintien de 100% de ses allocations chômage durant son CAPE (mai-décembre 2017)
  • du complément Pôle emploi pendant qu’elle était salariée à temps partiel en coopérative (début 2018)
  • de l’ARCE quand elle s’est immatriculée en micro et de l’ACRE la première année

Étant précisé que l’ACRE a été un avantage plus significatif pour elle, puisque son chiffre d’affaires après 16 mois d’activité était évidemment plus conséquent qu’il ne l’avait été lors de son lancement !

Et vous n’êtes évidemment pas obligée de passer par une période comme entrepreneure salariée, mais passer directement du contrat Cape au statut micro-entrepreneur !

« Chacun sa route, chacun son chemin…
Passe le message à ton voisin
 »

De l’importance relative du choix du statut

Tant que vous ne créez pas une société, il faut relativiser le choix du statut
Dans les deux cas ! cape ou micro, si vous vous trompez, ce n’est pas la fin du monde !

Céline pense que les gens y accordent une importance démesurée.
Vous avez pu noter, d’ailleurs, qu’elle avait souvent changé de statut, car pour elle, il ne s’agit que d’une coquille juridique.

« Peu importe la coquille du moment qu’il y a le bon niveau d’activité. »

Le choix du statut juridique est important parce qu’il a des conséquences fiscales et sociales.
Et ces options fiscales et sociales ont elles-mêmes des conséquences sur votre vie quotidienne, au-delà même de votre activité professionnelle.

Comme le fait

  • d’avoir (ou pas) des fiches de paye
  • de maintenir (ou non) ses allocations
  • de bénéficier d’indemnités journalières en cas de pépin
  • de toucher le chômage en cas de cessation d’activité

entre autres choses qu’il serait trop long et fastidieux de détailler ici…

Si le choix du statut est important, il n’est qu’une pierre à votre édifice.

Céline nous délivre son sentiment sur l’importance, finalement, plus relative qu’il n’y paraît du choix du statut :

« Je suis surprise que ce soit souvent la première chose à laquelle pensent les personnes, avant d’avoir défini leur offre, leur clientèle, leur stratégie commerciale…
Et je ne parle pas de leurs tarifs, de la manière dont elles vont travailler avec leurs client.es…

Qui posent pour le coup de VRAIES questions auxquelles il n’est vraiment pas facile de répondre.

Pour moi, finalement, la question du statut est très facile.
Évidemment, il faut choisir…
Encore que la plupart ne se posent même pas la question : ce sera la micro-entreprise !
Comme ça, c’est fait
😄
Tant pis pour les avantages financiers qu’elles pourraient retirer du CAPE. Et c’est OK… »

Dans tous les cas, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux.
Nous sommes en France, et pour financer nos protections, il faut cotiser, d’une manière ou d’une autre.
Dans tous les cas, vous n’y échapperez pas !

Cela n’empêche pas de faire ses petits calculs…
Nous sommes curieuses de lire ce que vous en pensez dans vos commentaires 📝


Cet article a été rédigé conjointement par

★ Céline Lieffroy, créatrice de Croquefeuille, qui propose une offre d’accompagnement pour les assistantes et secrétaires qui souhaitent se lancer et développer leur activité comme freelance.

★ Magalie Macé, secrétaire indépendante près de Cholet (49), qui a créé La Plume Administrative des Mauges en 2020 et propose des prestations de rédaction web.

Si vous aussi, vous souhaitez contribuer au blog, c’est ici :
https://www.croquefeuille.fr/?_Contact_


👉 Si vous envisagez de choisir le statut micro-entrepreneur pour votre activité.

Que vous voulez :

  • Gagner du temps en vous informant aux bonnes sources.
  • Maîtriser tous les aspects légaux du statut : juridiques, administratifs, comptables, fiscaux, sociaux
  • Bénéficier des retours des personnes dans vos métiers qui sont déjà passées par là
  • Éviter de vous tromper et de perdre du temps à hésiter et tergiverser sur ce vous devez faire ou pas

Rejoignez la communauté des membres du forum en faisant l’acquisition du Pack Installation et accéder au cours vidéo complet en ligne « La micro-entreprise pour les assistant.es et secrétaires freelances ».


Commentaires
Le mercredi 20 juillet 2022 à 17h52

Merci à toutes deux pour cet article très intéressant. Pour avoir démarré mon activité en mai 2021 (à l’époque en parallèle avec un CDI), je retrouve, dans vos propos, exactement ce que j’ai vécu à l’époque : mes interrogations, mes préoccupations et le soutien si précieux du Forum accessible par le Pack d’installation !

:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: Répondre à ce message ::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
Laisser un commentaire
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Lettre d'information

Inscrivez-vous à la lettre de Croquefeuille en remplissant ce formulaire :

Prénom :
Email *  :
* champ obligatoire.

Les plus lus
Publication
Mots-clefs
Les auteurs